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Point culminant de leur saison estivale 2018, ce marathon pas comme les autres n’allait pas laisser les trois mousquetaires Odile, Filippo et Fred sans traces. Accompagnés par un quatuor « de choc » tel que Elodie, Fabienne , Stéphane et Bertrand, ils allaient braver cette ascension dans des conditions parfaites et une ambiance au top. Magnifique ! Les aléas du sport et de la vie font que les résultats étaient à la hauteur des objectifs, « presque « pour tout le monde  ! Telle est la loi du sport, et c’est tant mieux ! Merci à Filippo et Stéphane pour leur texte que je vous laisse le plaisir de parcourir…non sans vous donner une certaine envie je pense !…FS

Préface avant récit

 

Les cent jours

J’écrivais il y a quelques jours un texte où je disais qu’une aventure peut se définir telle quand l’échec n’est jamais trop loin.

Chaque expérience qui nous est donné de vivre est une leçon de vie, à nous d’en tirer le véritable profit et d’utiliser ces expériences, plus ou moins agréables, pour avancer et grandir le long de ce chemin appelée vie.

Les Cent-Jours sont la période de l’histoire de France comprise entre le retour en France de l’empereur Napoléon Ier, le 1er mars 1815, et la dissolution de la Commission Napoléon II, chargée du pouvoir exécutif après la seconde abdication de Napoléon Ier, le 7 juillet 1815.

Ce n’est pas d’histoire que je vais vous raconter, mais d’histoires de femmes et d’hommes qui croient en un rêve et qui, en cent jours, luttent pour qu’il devienne réalité.[]

Cent jours sont aussi la période que dure une préparation pour un marathon.

Courir, pour le plaisir de la faire, pour oublier, courir pour ne se montrer qu’a l’état le plus simple de notre nature, celle ou l’on ne peut pas cacher nos faiblesse et nos forces, celle ou l’on devient un peu animal, ou l’instinct sauvage renait en nous.

Telle est la magie que le sport sait si bien mettre en œuvre.

Avoir peur de ne pas y arriver est le moteur du défi, de ce que l’on ne croit pas possible : non ce n’est pas pour moi, tu ne va pas y arriver, t’es complètement fou de faire ça…

Puis arrive le moment ou il faut sortir ; le matin avant l’aube, le soir après le travail, a la pause de midi mais non sans avoir bien planifié quand et ou manger, ou se doucher, si quelqu’un est disponible pour garder un moment tes enfants, trop chaud, il pleut, je suis fatigué, ce sont autant de bonnes raisons pour ne pas y aller, mais toi t’y vas.

T’es en train de courir, toi.

Et tu sais que tu peux y arriver.

Avant d’apprendre à courir tu dois apprendre à écouter, tu dois savoir écouter bien fort ce que ton corps te raconte, et écoute bien car il te parle, combien de fois j’ai dû entendre ces mots.

Tu sais très bien qu’une autre voix peut aussi te parler ; oui cette voix qui, inexorablement, va te dire des choses que tu n’aimerais pas entendre.

A la demande d’une journaliste qui demandait au cycliste Marco Pantani : pourquoi tu pédales si fort en montée ? Celui-ci répondit : pour abréger mes souffrances.

Apprendre à souffrir, maîtriser la douleur et évoluer avec elle pendant ces cent jours tu as appris à le faire.

Maintenant tu es prêt, concentre toi et livre ton cœur à la bataille.

T’auras lutté cent jours pour que ton rêve soit maintenant devenu réel.

Bonne route.

 

 

Filippo Pisano

 

Après ces 100 jours de dur labeur, voilà enfin le Jour J en cette date du 8 septembre 2018. Une météo exceptionnelle (soleil, ciel bleu et température idéale) va tenir compagnie aux coureurs et spectateurs tout au long de cette splendide journée ; que rêver de mieux ?

Après un p’tit déj’ aux aurores, départ à 7h30 de l’hôtel pour un petit échauffement au bord de l’Aar.

Puis retour à l’hôtel, situé à proximité du départ (super pratique) pour revêtir sa tenue de course (ou de « warrior »…) et faire un dernier passage aux toilettes… Puis direction la ligne de départ située sur le fameux « Höheweg » à Interlaken où l’attente est animée au son du cor des alpes.

Le parcours mène les participants par des paysages changeants et variés : Le long du lac de Brienz, le long de la rivière Lütschine, à travers des villages de montagne, devant un panorama alpestre fascinant. L’ambiance bat son plein avec les lanceurs de drapeaux, les joueurs du cor des Alpes et les grosses cloches. La foule dans les rues d’Interlaken, à Lauterbrunnen et à Wengen est même impressionnante. La particularité de ce marathon est qu’il est divisé en deux parties, soit : 25km assez roulant (250m de dénivelé avec les 10 premiers km entièrement plat) puis 17km de montée. Ce qui correspond à peu près à un double Yverdon-Chasseron ! Cette course est vraiment super sympa pour les spectateurs car ils peuvent suivre la course depuis le train qui suit le trajet de l’épreuve. A ce propos, mon expérience sur cette course (déjà 2 participations) m’a permis de pouvoir bien estimer les temps de passage et ainsi assurer les ravitaillements de Filippo et Odile (Fred étant parti avec un sac, puis il comptait ensuite sur les ravitos « officiels »). Le passage à Lauterbrunnen (juste avant le passage au semi-marathon) allait nous donner une bonne indication de la forme de nos coureurs. Comme prévu, Filippo pointe en 1er suivi par Odile 3 minutes plus tard ; les 2 paraissent très à l’aise et ils sont parfaitement dans les chronos estimés. Fred arrive quelques minutes après et semble encore relativement facile. L’application DS Live de Datasport nous permet de suivre en « Live » l’évolution de notre trio. Pas de temps à perdre avant de reprendre le train pour rejoindre Allmend (juste après Wengen), lieu de notre prochain ravito au 33ème km. Filippo passe en courant (ce n’est de loin pas la majorité) et paraît en mesure de terminer en moins de 4h (objectif avoué). Il a logiquement creusé un peu l’écart sur Odile qui passe elle en marchant, mais elle aussi dans les temps de passage pour réussir une incroyable performance ! D’après Datasport, Fred a perdu pas mal de temps L. Du coup, Elodie et moi-même reprenons le train afin de voir Filippo et Odile à l’arrivée. Bertrand et Fabienne attendent le passage de Fred pour ensuite rejoindre l’arrivée située à La Petite Scheidegg.

D’après le DS live, Elodie et moi-même pourrions revoir Filippo et Odile au 38ème km ; je dis à Elodie que notre présence « surprise » les boosteraient et leur donneraient un p’tit coup de pouce pour affronter les 4 derniers km ; les 3 premiers sont terribles et les plus durs de la course avant un dernier km en descente. Ouf, on arrive juste à temps pour voir Filippo et j’attends Odile pour parcourir les 4 derniers kilomètres avec elle. Nos 2 héros du jour terminent fort et atteignent largement leur objectif (4h pour Filippo et 4h20 pour Odile). C’est une belle récompense pour leur engagement et leur assiduité dans ces 14 semaines de préparation qui s’est parfaitement déroulée avec un 1er test en compétition concluant à Sierre-Zinal. Derrière, Fred est malheureusement contraint à l’abandon à Wengen (30ème km) et il poursuit son chemin en train où il tombe miraculeusement sur Fabienne et Bertrand pour finir les 3 dans des trains bondés de spectateurs !

Le tracé final de ce marathon est vraiment terrible mais d’une beauté exceptionnelle (notamment l’arête « Morâne » au 40ème km) lorsque le soleil brille de mille feux. Arrivée triomphale pour tous les finishers à La Petite Scheidegg au pied de la Face Nord de l’Eiger !

Résultats :

 

 

  • Filippo, 104ème hommes et 31ème M35 en 3h54’26’’
  • Odile, 33ème femmes et 16ème F20 en 4h12’37’’

 

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