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Après Cédric et Filippo ce printemps en mode challenge, cette folle distance semble attirer les « USYrunners » 

Ayant moi-même eu la chance d’accompagner un ami quelques fois sur ces fameux 100km de Bienne, je me rends bien compte de la difficulté d’une telle épreuve.

Je ne peux donc qu’admirer le courage et la ténacité de Laurence qui devient une « centbornard »

Alors un immense BRAVO à toi pour la réussite de ce formidable défi et félicitations pour ta belle 2ème place en W50 obtenue après un âpre combat (surtout contre toi-même…)

Je vous laisse découvrir le récit de la protagoniste.

Stéphane

 

Voici une bien longue histoire. Après mes premiers marathons, ayant un peu l’esprit collectionneur, je suis tentée par un 100 km. Je commence à faire des longs trails et je me demande comment ça se passe … 2,5 marathons sur route…

Du coup je décide de m’inscrire, tellement admirative des coureurs qui font cette distance et un peu curieuse de mes limites.

La course aurait dû avoir lieu début juin, mais le Covid en a décidé autrement, elle est déplacée en septembre…

Du coup après un début de préparation route en mai, je laisse les longs runs à plat pour le trail et le dénivelé. J’arrive à ce moment a 50000m de dénivelé.

Après le défi Chasseron mi-juin, je me blesse au genou….

En juillet je termine un trail de 40 km , mais dans la douleur. On fait le Grand Paradis en préparation d’un projet qui s’est greffé en cours d’année avec mon mari début juillet. L’état de mon genou en descente ne va pas mieux.

En août pendant mes vacances je reprends les entraînements route et le genou me laisse tranquille…oui c’est plat 

Il y a trois semaines se passe la tentative one shot au Mont Blanc, et le genou dit 

Rien depuis 3 semaines…

Je décide quand même de prendre le départ, je l’ai trop désirée cette course et quand même préparée. Je fais quelques mails à l’organisation pour le contenu des ravitos et pour savoir si mon mari peut se mettre le long du parcours avec le camping-car pour me ravitailler. C’est ok!

Donc le départ se passe a 22h, à Tissot Arena, 5 boucles de 20 km et 200 m de dénivelé sans

pacer cette année et sans accompagnement…

La première boucle se passe bien, même un peu rapide, mais on est toujours entraînés par le peloton …Bouclée ;-)))en 2 h20.

Le parcours est bien balisé et les ravitos sont corrects, pas très Covid compatible( tous les doigts dans les bretzels) , mais bon …

Je me gave de bananes et tourtes de Linz et ça passe bien…

La deuxième boucle est faite en 2 h 29. Déjà un presque marathon , 40 km, où mon genou, en modifiant un peu ma foulée, me laisse tranquille.

Arrive la troisième boucle,la fatigue de la nuit blanche se fait sentir. Le cardio s’emballe un peu et la marche prend du terrain sur la course.

Les idées noires viennent et vont avec la douleur qui s’amplifie partout, la nuque se raidit…

3 h pour cette boucle, rien à voir avec les premières, mais pas grave j’avais de l’avance sur mes horaires ;-))

La quatrième boucle commence par un arrêt au stand. Le mari a pu se parquer 300m après le départ, situation idéale. Je suis un peu fatiguée, le jour se lève et il fait frais. Je me préoccupe pas de mon temps ni de mon rang… je suis venue pour terminer, si possible en moins de 20 hentre 13 et 15 h idéalement…

Je reste 20 minutes pour me changer, me frictionner les jambes et manger un Sportdej. Avec le changement d’habit je me sens presque toute neuve pour attaquer cette boucle. C’est alors que mon mari me dis que la deuxième de ma catégorie vient d’abandonner et que la troisième vient de me dépasser…

Mon esprit de compétition se réveille. Je pars à un bon rythme comme si je venais de commencer… je cours toute la boucle même les deux montées assez facilement… A la fin de la deuxième montée avant Pieterlen je comprends que la deuxième est devant moi et marche. Je la passe au ravito de Pieterlen. Comme elle marche et que je cours, je me dis alors qu’une place sur le podium w50 est possible, je n’aurais même pas imaginé ça au départ… J’avais planifié de m’arrêter pas plus d’une minute aux ravitos ( sauf avec le mari) , là même le dernier ravito au début de la 5 ème boucle j’ai appelé Laurent pour lui dire ce qu’il me fallait pour faire bref…

5 ème boucle je cours encore, de plus en plus de monde marche et me dis bravo quand je les dépassent….Ça fait du bien au moral. Je me retourne souvent pour voir où est Anne la troisième , mais je la vois pas. J’arrive a courir jusqu’au 90 ème km, motivée par cette place inespérée. Mais après le 90 km je m’autorise quelques pas de marche et la montée je n’arrive plus a courir. Mes muscles se tétanisent et je n’arrive plus a relancer et a courir au plat. Les 5 derniers km se feront en marche plus ou moins rapide en me retournant si souvent que j’en si presque un torticolis. Non elle n’est pas derrière, je suis au km 99 et je pleure déjà parce que je réalise que je vais terminer et en plus deuxième ( de ma catégorie bien sûr ).

Une émotion presque semblable à la fin de la X-alpine m’envahît et je passe la ligne d’arrivée. Ce n’était pas aussi joli qu’en montagne , mais j’ai assisté à un lever de soleil magnifique, des coureurs très sympa, la plaine embrumée au petit matin le long de la rivière c’était magnifique et j’ai même vu un castor  nager ( pas de photos trop peur qu’Anne revienne ).

Bref pas sûr que je refasse cette course parce que le béton ça te détruit bien plus que le trail, mais c’était une belle journée avec des beaux moments( pas que…un peu beaucoup de souffrance aussi).

Aujourd’hui mon genou me fait mal, j’arrive pas à marcher et mes jambes sont enflées comme des poteaux. Mais comme toujours je pense déjà au prochain ultra . Vive le sport;-)))

 

Laurence

 

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